1. Saviez-vous que le moyen de contraception le plus utilisé à l'échelle mondiale est la stérilisation ? Elle concerne 30% de la population. Étonnant n'est-ce pas ? Le DIU (stérilet) arrive en n°2 avec 22% et la pilule seulement en n°3 avec 14% d'utilisatrices (elle reste cependant le 1er moyen de contraception en Europe). Juste derrière la pilule arrive le préservatif avec 13%. Cela peut choquer mais la moitié des américains, 56% des Brésiliens et 61% des Canadiens optent pour la stérilisation, souvent par confort après avoir fondé leur famille. En Inde et en Amérique du Sud par contre, les couples y sont contraints à cause de la pauvreté ou des politiques eugénistes dont ils sont victimes.
2. Saviez-vous qu'en 2005, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) reconnaît la pilule oestroprogestative comme produit cancérigène de première catégorie pour les seins, le col de l’utérus, le foie et les voies biliaires. Sur cette liste des produits cancérigènes de « catégorie I » figurent aux côtés de la pilule : l’amiante, le plutonium, les rayons X, l’arsenic mais aussi le tabac et l’alcool.
3. Saviez-vous que la pilule contraceptive peut avoir un impact sur la libido ? L’hormone principale du désir, chez la femme comme chez l’homme, est la testostérone. La baisse du désir sexuel est donc liée à la diminution des sécrétions de testostérone. La pilule (combinée, sans oestrogènes ou mini) contient des progestatifs qui abaissent le taux de DHEA (qui se convertit en testostérone) et en augmentant la SHBG (qui désactive la testostérone), ce qui diminue logiquement la libido. Et pourtant de nombreux médecins disent que ça se passe dans notre tête hein ?
Pour ceux qui doutent de l’impact de la pilule sur la libido, laissez moi revenir sur un volet de l’histoire qui peut sembler anodin (et qui peut faire sourire) mais qui permet de mettre cela en lumière. L’américaine Margaret Sanger est celle qui a développé la 1ère pilule, Enovid, mise sur le marché aux E-U en 1957. Elle a été mise au point grâce à sa collaboration avec le biologiste Gregory Pincus. Des tests ont été menés en amont de sa commercialisation dont un effectué à l’asile de Worcester en 1954. Cette année là, Gregory P. a profité d’avoir des patients masculins pour tester une pilule pour hommes. Puisqu’il avait remarqué que la pilule diminuait la libido des femmes (si si), il s’est dit qu’elle pourrait limiter les pulsions des homosexuels. Oui, vous m’avez bien lu ! Gregory P. - ce charmant Mr - y voit un moyen de traiter l’homosexualité ! Cet épisode prouve donc que depuis le début il était tout à fait conscient que la pilule diminue la libido sinon il n’aurait pas eu l’idée d’en faire une castration chimique pour les homosexuels.
4. Savez-vous pourquoi cette pilule pour homme n’a finalement pas été développée (c’est ici qu’intervient l’élément comique) ? Parce que les testicules d’un des participants avaient légèrement réduit de taille (pas une blague). Mais alors, que fait-on de tous les effets « secondaires » (risque de thromboembolie, dépressions, migraines...) ainsi que les 5 décès recensés auprès des femmes ayant testés cette même pilule à Porto Rico à partir de 1955 ? Cela ne faisait pas le poids ?
Diplômée de l’IHECS en 2012, Chloé a travaillé en tant qu’assistante de production dans le milieu du stand-up /festival pendant 3 ans et celui du cinéma pendant 2 ans. Son dernier tournage, le long métrage « Kursk » - réalisé par Thomas Vinterberg - s’est clôturé en août 2017. Depuis lors, elle se consacre à la réalisation de son premier documentaire « Flower of Life » dont le sujet central est le processus de guérison de femmes pour retrouver leur corps suite à des violences vécues dans le milieu médical (notamment en matière de contraception). En janvier 2019, elle crée l'association FEMMESProd qui produit le film. Elle chapeaute l'ensemble des départements de l'association.