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La charge maternelle, ou pourquoi je ne veux pas d’enfant

La charge maternelle, ou pourquoi je ne veux pas d’enfant

La charge maternelle est un concept développé dans le dernier ouvrage de l’autrice Fiona Schmidt, Lâchez-nous l’utérus, et qui fait écho à la désormais tristement célèbre charge mentale, que l’on peut définir comme étant “la charge cognitive, invisible, que représente l'organisation de tout ce qui se situe dans la sphère domestique : tâches ménagères, rendez-vous, achats, soins aux enfants, etc” 1. La charge maternelle quant à elle, est définie par Fiona Schmidt comme “l’ensemble des préjugés et des pressions au sujet de la maternité”. Il s’agit d’une pression qui pèse à la fois sur les femmes ayant des enfants, celles qui ne peuvent pas en avoir, celles qui ne veulent pas en avoir et celles qui hésitent.
Cette fameuse pression sociale liée à nos utérus fait précisément partie des raisons (entre autres) pour lesquelles je refuse la maternité.

Lorsque j’ai commencé à parler publiquement du choix de ne pas faire d’enfant (cf. mon article "Histoire du mot childfree"), les réflexions à ce sujet ne se sont pas faites attendre : tu ne seras jamais heureuse sans enfant, mais enfin, c’est naturel pour une femme d’être mère, ou encore, tu ne seras jamais une vraie femme alors.
Je pensais naïvement que le fait de ne pas vouloir d’enfant était LA source ultime de pression envers les femmes. Grâce à mon compte Instagram @jeneveuxpasdenfant, j’ai reçu de nombreux témoignages de femmes m’indiquant avoir cédé à la pression, pour faire plaisir à leurs familles, leurs conjoints, ou pour qu’on leur foute la paix. Si seulement ça s’arrêtait là.

Depuis que j’ai commencé à réfléchir aux injonctions sociétales liées à la maternité, grosso modo depuis l’écriture de mon premier essai en 2018, j’ai découvert les tout aussi nombreux diktats liés à la manière d’accoucher, d’allaiter ou non, mais aussi d’éduquer son enfant. On découvre à peine la réalité du post-partum depuis quelques années, réalité qui nous dévoile à présent que la dépression post-partum toucherait 15 à 20% des mères 2. Mais même bien avant de devenir mères, les femmes enceintes subissent une pression monstre : elles doivent accoucher de la bonne manière (bonjour la culpabilisation de la césarienne, la péridurale, ou l’accouchement à la maison), elles doivent, selon les maternités, absolument allaiter ou absolument donner le biberon (hé oui, là-dessus, les médecins diffusent des sons de cloche très différents). Bref, il y a de quoi péter un câble quand on se fait juger en permanence.
Comme en témoignent de nombreuses femmes sur mon compte Instagram mais aussi sur celui de Fiona, @bordel.de.meres, ça ne va jamais : qu’on ait 0, 1, 2 ou 10 enfants; qu’on les allaite ou non ; qu’on reste à la maison ou qu’on reprenne le travail ; qu’on les ait eu à 20 ou 35 ans, la femme et la mère idéales sont des concepts inatteignables. Et pourtant, on ne cesse de nous culpabiliser pour y parvenir. Les décisions féminines liées à leur utérus sont de l’ordre du public, tout le monde s’octroie le droit de donner son avis.

Voilà mon point de vue : tant que nous devrons faire face à une telle pression quant à ce qu’il faut faire ou ne pas faire de nos utérus, tant que la question de la bonne parentalité ne sera pas posée aux hommes qu’on n’embête littéralement jamais ou presque avec ça, et bien, je ne voudrai pas d’enfant (bon, en fait je mens, je n’en veux tout simplement pas dans tous les cas) !
Néanmoins, il me semble primordial de dénoncer ces propos, souvent prononcés inconsciemment, sans méchanceté, afin que tout le monde puisse se rendre compte qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise parentalité (et dans notre cas, maternité). Que cette expérience humaine ne puisse être linéaire et que son authenticité réside dans son imperfection. Quant aux personnes dotées d’un utérus qui, comme moi, ne veulent pas d’enfant, je n’aurais qu’une phrase “Lâchez-nous l’utérus” !

Sources :

1 Psychomédia, [ en ligne ], consulté le 22/09/2020
2 Lucie Rousselle, La vérité sur la dépression post-partum, Madame Figaro, 17/02/2020, [ en ligne ], consulté le 22/09/2020
Photo de Bettina Zourli

Écrit par Bettina ZOURLI

Je m'appelle Bettina, j'ai 28 ans, et je me définis comme étant une femme écoféministe et childfree. J'ai découvert ce dernier mot il y a deux ans, alors que je me mariais et que les phrases du type "alors, c'est pour quand le bébé?" ont commencé à se multiplier à mon égard. J'ai découvert qu'être mère était encore la condition sine qua non de l'épanouissement dans la vie d'une femme. Dans cette rubrique, je vous partage donc mes réflexions à ce sujet !

Instagram : @jeneveuxpasdenfant

Site : Bettina Zourli

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