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INJONCTIONS AU CORPS DES FEMMES Sois toi et t'es belle

INJONCTIONS AU CORPS DES FEMMES : Sois toi et t'es belle

De la taille de notre poitrine, en passant par le culte de la peau lisse (sans rides, sans poils, sans vergetures) ou encore celui de la minceur, les injonctions faites à nos corps de femmes sont nombreuses. Nous avons toutes souffert (et souffrons encore) de ces pressions. Afin de nous aider à les identifier, à en comprendre les mécanismes, et à nous en délivrer (au moins un peu), je partage avec vous le travail de femmes qui se battent avec courage pour que l’on se réapproprie nos corps, que ces injonctions cessent d'exister et que l'on soit fières de qui nous sommes, dans nos particularités. Dans une société où les représentations du physique de la femme sont formatées, je pense qu'il est primordial de permettre à l'histoire de celles qui nous ressemblent d'être entendue et de leur donner de la place et la visibilité qu'elles méritent.

1. Les seins

Avez-vous déjà entendu parler du travail de Chidera Eggerue ? Son compte Instagram s'appelle @theslumflower, elle a créé le #SAGGYBOOBSMATTER, elle est l'auteure du livre "What a time to be alone" et a donné une conférence TEDx Talks l'année passée : "Releasing the fear of being alone". Oui, sacrée nana !

Elle a écrit, le 8 mars dernier, des mots qui m'ont vraiment touchés : « This International Women’s Day, my love goes to the women who have breastfed babies, to the women who have survived breast cancer, to the women who lost weight and lost the plump in their boobs too, to the women who’ve had implants/reductions, and to the women simply born saggy-boobed. Whatever your boobs look like, they are YOURS and you do not owe a single soul perkiness unless YOU want to change that and there’s nothing wrong with that. (Surgery isn’t entirely the enemy here: PATRIARCHY is. »

Qu'est-ce que c'est libérateur ! Cette femme m'inspire, elle donne envie de s'assumer telle qu'on est, non ? Alors, peu importe leur taille, leur forme, leur vécu, nos seins sont avant tout à NOUS et personne n'a le droit de porter un jugement sur base de ce qu'on voit un peu partout à la télé, les magazines ou les pornos. Donnons-leur un peu d'amour.

2. Les poils

Carolina, alias « @la_carologie » (qui est le nom de sa chaine Youtube), est un sacré petit bout de femme qui nous vient de Suisse et qui est suivie par plus de 240.000 personnes (oui rien que ça). Loin des tutos make-up, ses vidéos traitent de féminisme, de spiritualité ou encore de son parcours psychologique, émotionnel et existentiel. Si je mentionne son travail c’est parce qu’elle a fait plusieurs vidéos au sujet des poils et que sa réflexion est passionnante. Voici un extrait d’une de ces dernières vidéo :

« On enlève tellement tout le temps nos poils qu’on en oublie à quoi ressemble le corps d’une femme mature sexuellement. Je me suis rendue compte à quel point il y avait une désinformation et une méconnaissance du corps féminin. Les femmes elles-mêmes ne savent pas qu’un corps de femme mature sexuellement peut ressembler au mien. Quand on laisse son corps tel quel, ça créé un choc. J’étais attristée car imagine le nombre de gamines qui commencent à avoir des poils quand elles entrent dans la puberté et qui doivent penser que c’est pas normal et qui doivent complexer à mort. C’est pour ça que j’ai commencé à montrer les miens et c’est parfois interprété comme un acte militant ou politique.

Si on regarde d’un point de vue extérieur, ce qui nous met la pression, c’est cette société dans laquelle on vit qui nous pousse à tout pour qu’on enlève les signes de maturité sexuelle. C’est étrange non ? Que tout soit fait pour infantiliser le corps des femmes. Tu ne dois pas avoir les cheveux blancs, des rides, de poils. En fait, il faut gommer tous les signes qui font de nous des êtres adultes. N’avoir aucun signe du temps qui passe sur notre corps, c’est une sorte de volonté de nous infantiliser. Ca pousse à une réflexion sur cette obsession de vouloir rajeunir les femmes. Ce n’est pas anodin, ça en dit long sur notre société et ce n’est pas sans conséquences ! Et ce n’est pas la faute des femmes qui subissent cette pression. Elles vont plier parce qu’elles ne veulent pas subir toutes ces injonctions extérieures mais ce n’est pas de leur faute. »

3. Les vergetures

Dans le même délire du culte de la peau lisse, j’avais également envie d’aborder le sujet des vergetures (je parlerai des rides dans un prochain post). Difficile de ne pas en être complexée lorsque partout dans les médias, elles sont soigneusement effacées. Heureusement, il y a quelques temps (je dirais vers 2017) un mouvement a commencé grâce à Desigual (qui fait de la diversité et des prétendus « défauts » sa marque de fabrique, vous connaissez sûrement les campagnes avec la modèle Winnie Harlow, cette jeune mannequin atteinte de vitiligo) et Asos, qui ont arrêté de photoshoper leurs mannequins et en particulier leurs vergetures. Démarche que je ne peux que saluer !

Sinon, du côté des réseaux sociaux, certains artistes tentent également de travailler sur cette notion de body positivism. C’est ce que fait l’espagnole Cinta Tort Carto @zinteta mais aussi @sarashakeel, pakistanaise, qui a créé une page où elle s’inspire des vergetures, mais aussi des cicatrices ou encore tâches de dépigmentation pour faire de l’art. Elle dit : « Guys I have made a page @glitterstretchmarks, I am thinking of dedicating it to all of you girlies , boys well anyone who wants to share their scars, stretchmarks and well anything they might think can be “ highlighted” with crystals glitter and what not! A happy community of all of us together sharing our stories though art!!!! You can send me your pictures and I’ll create art out of you! What do you say! ».

De quoi nous rebooster, n’est-ce pas ?

4. Le poids

Après la taille de nos seins et l’état de notre peau, c’est également sur notre poids qu’une fixette est faite ! Connaissez-vous @dariamarx et @queenmafalda ? Elles ont créé le collectif @graspolitique dans l’idée de faire évoluer les mentalités au sujet de la grossophobie, de lutter contre les discriminations, donner la parole aux concerné.e.s et politiser le combat. Elles sont aussi à l'origine de l’ouvrage « Gros n'est pas un gros mot. Chronique d'une discrimination ordinaire ». J’ai écouté récemment le podcast à soi (Arte) dans lequel @dariamarx s’exprime sur le sujet :

« Une femme grosse doit en faire plus. Elle doit obligatoirement rentrer dans des canons d’hyper féminité sinon elle ne sera pas regardée, donc il faut qu’elle mette ses seins en avant, parce qu’elle est censée avoir des plus gros seins, il faut qu’elle soit très féminine. On a l’image de la grosse pin up. Elle c’est une grosse acceptable. Les femmes sont soumises (on commence à le savoir maintenant) à un diktat de la beauté, de la minceur, de l’épilation, du maquillage et chez les grosses et bien tout grossi, et donc on est encore plus impactées par ce diktat et comme on déborde de ces cases, on court derrière une image fantasmée de la femme toute notre vie et on s’épuise à le faire ».

Je les ai découvertes grâce au compte @corpscools qui est absolument à suivre ! Elles parlent de mode inclusive pour lutter contre la grossophobie, de la sur-esthétisation des corps gros ou encore de la représentation des gros dans les médias. A ce propos, la série Easy (que je kiffe !), met en scène - dans l’épisode 6 de la saison 2 "Prodigal Daughter » - une adolescente grosse avec justesse et bienveillance, ce qui est vraiment très rare.

5. Vieillesse

Lors de l’enregistrement du podcast avec Camille (que vous pouvez retrouver ci-dessous), on parlait des injonctions faites au corps des femmes et entre autres de la vieillesse. Confession pour confession, je lui ai expliqué que vieillir me fait peur. Plus que la mort elle-même en fait. C’est seulement depuis que je m’intéresse au féminisme que je réalise que cette angoisse est intimement liée à la société patriarcale dans laquelle je suis née, me suis construite et ai grandi.

J’ai écouté un podcast passionnant à ce sujet « Vieilles, et alors ? » (oui encore un podcast à soi, je suis fan) et les témoignages sont terriblement poignants parce qu’ils sont l’expression de mes craintes. Une des membres de « Fouffe qui peut » parle du sentiment d’invisibilité : « On n’est plus des partenaires sexuelles potentielles donc on ne présente plus d’intérêt ». C’est précisément ce que je trouve terrible. L’expérience chez une femme n’est presque jamais valorisée, ce qui est différent pour un homme. Toujours dans le podcast, Juliette Rennes, sociologue, s’exprime sur ce point :

« Il existe pour les hommes plusieurs modèles de beauté liés aux différents âges de la vie, il y a les vieux beaux et le fait que les traces sur le visage d’une expérience ou d’une aventure vécue peuvent être compatibles avec la séduction (un homme est valorisé dans ce qu’il fait). Alors que pour les femmes, il existe un seul modèle qui est celui de la jeune femme. Les femmes en vieillissent sont enjointes à rester le plus proche possible de ce modèle initial. Il faut s’émanciper de cette obsession de la figure de la jeune femme ! ».

Saviez-vous d’ailleurs qu’il y a 5 fois plus de suicide chez les hommes que chez les femmes après 75 ans ? Car un homme le vivrait plus comme un choc. Fou non ?

En menant les recherches sur ce sujet des injonctions faites au corps des femmes, j’ai réalisé que beaucoup d’entre elles allaient dans le sens du « femmes, ne vieillissez pas ! ». Effectivement, nos poils doivent disparaitre alors qu'ils sont le signe de notre maturité sexuelle (chez les hommes ils sont plutôt bien perçus), nos vergetures sont considérées comme disgracieuses alors qu'elles sont le signe d’un corps qui grandit à l’adolescence par exemple, nos rides doivent être nos pires ennemies (celles d’un homme seront davantage vues comme des marques d’expérience et plus valorisées)… Et puis il y a également les cheveux blancs ! Une chevelure poivre et sel chez Georges Clooney, c’est ultra sexy, mais pouvez-vous me citer une seule femme chez qui c’est mis en avant ?

J’ai découvert le travail de femmes formidables à ce sujet. Il y a Martha Truslow Smith, une américaine de 26 ans qui a eu ses premiers cheveux blancs à l’âge de 14 ans. Pendant 10 ans, elle les a caché et récemment, elle a décidé de les laisser au naturel et de le montrer sur la toile. Son compte @grombre est "A radical celebration of the natural phenomenon of grey hair ». Les femmes peuvent lui envoyer des photos de leur cheveux et elle les publie sur sa page, pour les mettre en avant et en finir avec cette peur de se voir pousser un cheveux blanc sur le crâne.

En France, @SophieFontanel veut elle aussi célébrer le cheveux blanc chez les femmes, ce qu’elle fait sur son IG mais aussi avec son livre « Une apparition » dans lequel elle raconte sa transition avant de devenir totalement « blande » (nouveau terme qui provient de la contraction de deux mots : blanche et blonde). Elle nous prouve qu’on peut être belle et séduisante avec une tignasse grisonnante. Sur internet, les hastags #greydontcare, #goinggray, #grannyhair ou encore #blande ont beaucoup de succès et prônent un retour au naturel. J’aime ❤️

Continuons toutes à nous battre pour que nos singularités soient nos forces.

"Soi toi et t'es belle"

LE PODCAST

INJONCTIONS AU CORPS DES FEMMES : Sois toi et t'es belle

 

La CULTURE

"Beauté fatale" - Mona Chollet
« Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la « tyrannie du look » affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du « complexe mode-beauté» travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail. »
Podcast Arte - « Un podcast à soi »
Si je peux vous en conseiller trois :

* Vieilles, et alors ?
* Le gras est politique
* La gynécologie et la sorcière
 
INJONCTIONS AU CORPS DES FEMMES : Sois toi et t’es belle

Écrit par Chloé de Bon

Diplômée de l’IHECS en 2012, Chloé a travaillé en tant qu’assistante de production dans le milieu du stand-up /festival (« Kings of Comedy ») pendant 3 ans et celui du cinéma pendant 2 ans. Son dernier tournage, le long métrage « Kursk » - réalisé par Thomas Vinterberg - s’est clôturé en août 2017. Depuis lors, elle se consacre à la réalisation de son premier documentaire « Flower of Life » dont le sujet central est la contraception. En janvier 2019, elle crée l'ASBL « Femmes Prod ». L’association coproduira « Flower of Life » et s’intéressera à d’autres sujets intimement liés à la contraception à travers différentes actions.

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